Quelques notes à propos de As Time Turns To Dust
Quelques chroniqueurs m'ont posé des questions sur notre nouvel album. Je me suis dit que ce serait pas mal de publier quelques notes et détails pour les aider, et aussi pour satisfaire la curiosité croissante de tous nos amis et fans qui attendent impatiemment la sortie ! :)
Commençons par le début : le line-up. Pas de gros changement. Tristan Demurger, le bassiste de notre premier album, est revenu avec nous, remplaçant Xavier qui a préféré se concentrer sur ses propres projets après un déménagement en Normandie. En ce qui concerne le choeur, Camille est devenue la chanteuse lead de Nereids (allez jeter une oreille !), pendant que Ninia et Azadé nous ont rejoints, pour prêter main forte (voix forte) à Ségolène et Carole. Pour le reste, stylisme inclus (Vultus), rien n'a changé, l'équipe est exactement la même !
Pour ce qui est du style général de l'album, nous avons utilisé encore plus d'orchestre, avec plus de paysage sonores inspirés du cinéma et plus de lignes carrément héroïques. (si vous voulez une petite anecdote : sur l'un des morceaux, je ne dirai pas lequel ha ha !, je me suis dit à un moment : 'wow, voilà Batman qui arrive'). Voilà, donc nous sommes très fiers de nos arrangements orchestraux. Comme d'habitude, rappelons qu'il s'agit de véritable composition pour orchestre, ce qui veut dire que nous utilisons toutes les parties d'un vrai orchestre, instrument par instruments, et pas de simples accords posés avec une 'nappe' sensée singer un ensemble à cordes. C'est très important pour nous et ça fait partie de notre son.
Bien entendu, d'un point de vue technique, Whyzdom est toujours fait de mélodies mémorisables qui se 'collent' dans la tête, mais (et c'est important), avec une recherche constante de surprises harmoniques - avec des modulations fréquentes (changement harmonique mineur - majeur, par exemple). C'est pourquoi *quelques* chroniqueurs peuvent se sentir un peu perdus à la première écoute (et c'est aussi pourquoi c'est si difficile à apprendre du point de vue des choeurs). C'est normal, c'est dû au fait que nous sommes tous un peu 'formatés' à écouter de la musique statique harmoniquement parlant (avec toujours cette satanée montée de 1 ton en fin de chanson aaaaaaargh ! - les musiciens me comprendront). Dans le cas de Whyzdom, si c'est votre premier contact avec notre musique, je conseille d'écouter l'album plusieurs fois de façon à ce que le cerveau prenne l'habitude des modulations... à partir de là, il les anticipera et trouvera naturellement son chemin. Et qui sait, la musique trop simple harmoniquement deviendra alors ennuyeuse ? A vous de voir... D'un autre côté si vous aimez déjà Whyzdom, c'est que vous avez l'habitude, et dans ce cas, cet album devrait marcher dès la première écoute. C'est, de l'opinion du groupe, le meilleur de nos 4 albums ;).
Quelques mots sur le concept et les paroles : tout a commencé avec un vers en latin : 'Memento homo quia pulvis es et in pulverem reverteris'. Ce qui se traduit en français par 'Homme, souviens toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière'. J'ai écrit une partie chorale avec ces mots et cela m'a inspiré pour tout le reste de l'album. Alors que j'écrivais des paroles, il m'est venu à l'esprit que ce n'était pas seulement l'homme qui retournerait à la poussière, mais carrément le concept de "temps". - pour les scientifiques, on pourrait disserter de la signification du temps depuis le Big Bang jusqu'à la 'fin'. Face à ces concepts infinis, l'homme n'est qu'une particule de poussière perdue dans l'univers immense, avec un dessein infiniment plus grand et vertigineux que nos pauvres petits problèmes et enjeux - pourtant tellement importants et infinis à nos yeux. Bref, assez de 'La Philosophie pour les Nuls' (je suis un nul en philosophie, ce qui ne m'empêche pas d'avoir le vertige quand je regarde les étoiles, la nuit (eh oui, parfois, je fais un peu d'astronomie). Retour à l'album. Dans plusieurs morceaux, le concept de 'poussière' et de 'brume' sont utilisés pour évoquer la fragilité et la naïveté de l'humanité. Mais en face de cette naïveté, voire de cette innocence, nous devons toujours garder à l'esprit la monstruosité et l'égoïsme, dont l'Homme peut faire preuve, jusqu'à en devenir criminel, le tout spécialement mis en exergue sous l'impulsion de la religion et de la politique. Mais en fin de compte l'espoir est toujours là... tant que nous réussirons à rejeter la haine. Après tout, nous sommes tous des Anges tombés du Jardin d'Eden... qui avons oublié nos ailes.
Pour conclure, je vous propose quelques vers issus du choeur de la chanson 'Fly Away' :
Anges, exilés de l'Eden, condamnés à ramper
Loin des nuages loin des étoiles loin du ciel
Oubliez les promesses de vos dieux infidèles
La liberté n'est qu’à quelques pensées de vos ailes
Déployez-les sans peur irréelles en vos cœurs
Elles valent bien mieux que leurs promesses
Homme, envole-toi vers le ciel bien plus haut que les statues
Des dieux figés de marbre et les cathédrales de pierre